Sunday 3 October 2010

Aller aux champignons

Il y a un champignon sauvage qui pousse sur le terrain, près de notre stationnement. Personne ne l'a encore arraché et j'espère qu'il sera encore là pour un temps. En général, je n'aime guère le goût des champignons, sauf ceux que l'on vend parfois au marché français qui vient en ville l'été. Vous pouvez en voir quelques uns sur cette photo, perdus entre les olives qui sont ce que j'achète le plus souvent au marché français. je vais devoir beaucoup à la gastronomie française si jamais je me remets à en manger comme je le faisais enfant. En effet, depuis une dizaine d'années ou à peu près, ce sont des amis français m'ont pour beaucoup réconcilié avec les champignons, surtout quand il sont sautés avec beaucoup d'épices, avec parfois en plus de la crème.Je n'arrive toujours pas à l'aimer dans une sauce à spaghetti ou dans une quiche, mais parfois ça me tente d'en manger.

J'espère donc être un jour complètement réconcilié avec le champignon, parce que je suis un peu fasciné par lui en dehors de son aspect gastronomique. Je l'associe beaucoup à l'automne. Quand j'étais enfant, nous allions cueillir des champignons à chaque année à l'école primaire, aux alentours de septembre/octobre. à cette époque, je détestais cordialement le goût de la chose, mais le truc me fascinait malgré tout, à cause de son association avec la saison, avec aussi le supernaturel. Pour moi, le champignon était la pourriture vénéneuse qu'utilisaient les sorcières pour faire leurs potions. En fait, champignons et sorcières allaient de pair dans mon esprit, du moins lorsqu'ils étaient à l'état sauvage. Un voisin nous avait renseignés, mes frères et moi, sur les ronds de sorcières, ces cercles de champignons qui, selon la superstition, étaient supposés indiquer le lieu ou des sorcières s'étaient réunies. Je ne croyais pas aux sorcières et je savais que le rond de sorcières était un phénomème naturel, mais à chaque année je regardais les ronds de sorcières sur notre terrain (et ceux des autres) avec fascination. Il s'est intégré admirablement à nos jeux d'enfants. Alors ces temps-ci, je me demande si je ne devrais pas retourner aux champignons. Pas pour les cueillir (j'ai eu ma dose de mycologie), seulement pour les observer.

PS: Parlant de surnaturel, je rappelle à mon lectorat que j'ai posé une nouvelle question existentielle récemment et que je suis très curieux de lire les réponses.

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